Les associations ultramarines du retour au pays ont été invitées à Paris par LADOM, pour une séance de travail portant sur la mise en place d’un dispositif d’accompagnement au retour qui devrait voir le jour fin 2024.
Vote d’un dispositif d’accompagnement au retour
Si vous avez suivi notre actu sur les réseaux sociaux, vous savez déjà qu’un dispositif “Passeport pour le retour” a été voté en 2023 (Article 236 Loi de Finances 2024).
Il s’agit d’une aide de l’État à l’achat d’un billet d’avion et à l’installation, pour les personnes résidant en France Hexagonale, justifiant d’un projet d’installation professionnelle durable en Outre-Mer.
Qui est le public cible ?
Cette aide sera réservée aux anciens bénéficiaires de trois dispositifs de mobilité gérés par LADOM (Agence de l’Outre-Mer pour la Mobilité) :
- le Passeport pour la Mobilité Etudes (PME)
- le Passeport pour la Mobilité en Stage Professionnel (PMSP)
- le Passeport pour la Mobilité de la Formation Professionnelle (PMFP)
Co-construire l’accompagnement au retour
Dans le cadre de la mise en place du dispositif “Passeport pour le retour” piloté par LADOM, les 5 associations des DROM oeuvrant pour le retour au pays ont été invitées à une séance de travail à Paris, le 24 Janvier 2024.
Les 5 associations qui ont participé à cette séance de travail avec LADOM :
- Guadeloupe : Association Alé Vini
- Guyane : Association Guyan’ envol
- La Réunion : Association Réunionnais de retour au péi
- Martinique : Association Alé Viré
- Mayotte : Association Réseau Lahiki
Objectif de la séance de travail
L’objectif de cette séance de travail était de co-construire les modalités d’application du dispositif d’accompagnement au retour qui devrait être lancé par LADOM fin 2024.
Les associations du retour ont notamment échangé sur le profil, le parcours type et les obstacles des “candidats au retour”.
Il s’agissait par ailleurs de réfléchir à un accompagnement au retour à 360 degrés, en trouvant une complémentarité entre l’action de LADOM et celle des associations du retour.
En effet, là ou LADOM interviendra sur l’aide financière, les associations peuvent jouer un rôle dans l’accompagnement personnalisé des “candidats au retour” en étant au plus près de leurs besoins.
Témoignage de Chloé Baillif (Vice- présidente de l’association “Réunionnais de retour au péi), qui a participé à cette journée :
« C’est une très bonne initiative de LADOM de réunir pour la première fois les associations ultramarines du retour. Cela marque une volonté de co-construire avec les acteurs de terrain ce nouveau dispositif en faveur du retour au pays.
L’échange avec les autres associations était très instructif car nous avons constaté des problématiques similaires sur nos différents territoires.»
Chloé Baillif, Vice-Présidente de l’association “Réunionnais de retour au péi”
Retour au pays, le cas de La Réunion
Chaque année, 3000 natifs sont de retour à La Réunion (Source : Bilan des migrations entre La Reunion et la France Métropolitaine – INSEE 2017).
La problématique porte sur la nécessité de structurer l’accompagnement au retour face aux difficultés rencontrées. En effet, d’après l’enquête portée par l’association, 61% des Réunionnais de retour déclarent faire face à des difficultés, principalement liées à l’emploi.
Il s’agirait donc d’accompagner de façon personnalisée les Réunionnais dans leur projet de retour, palier leurs difficultés grâce à un réseau de partenaires, pour qu’ils puissent concrétiser leur projet professionnel et ainsi sécuriser leur retour. C’est l’objectif porté par l’association Réunionnais de retour au péi, qui souhaite mettre en place un service d’accompagnement au retour, à condition toutefois d’obtenir les financements nécessaires.